Députés insupportables !
- Isaac Woerlen
- 22 déc. 2024
- 3 min de lecture
Lettre ouverte aux députés,
Je vous écris depuis ce qui reste de mon cœur de citoyen, consumé par la honte et le désarroi. Une honte profonde, une honte brûlante, de voir l’Assemblée nationale – jadis un temple de la République – se transformer en un charnier où les mots se battent à mort, où les idéaux républicains se consument dans un brasier de haine, de vulgarité et d’insulte.
Quand je vois vos débats, si tant est que ce mot ait encore un sens entre vos murs, je ne vois pas l’éclat d’un idéal républicain. Vous bafouez les valeurs que cette institution incarne. Je ne vois que cris, injures, outrances, veulerie. Une fosse à purin, voilà ce que vous êtes devenus.
Vous traitez les forces de l’ordre – ces hommes et ces femmes qui protègent nos vies – de "milice fasciste" (Fiat), de "terroristes" (Bernalicis). Vos paroles sont des coups de poignard, non seulement pour eux, mais pour tous ceux qui croient encore en la justice, en l’ordre républicain.
"Les riches doivent être pendus" (Corbière), "Les riches sont des criminels" (Bernalicis), scandez-vous, sans rien proposer d’autre que leur pillage.
Vos mots sont des gifles, vos propos des pierres lapidant les Institutions. "Le gouvernement est une mafia" (Bompard), "Le gouvernement est un ennemi du peuple." (Autain). "Le gouvernement est une tyrannie" (Mélenchon), voilà le refrain d’une symphonie de destruction.
Est-ce cela, votre vision de la France ? Un champ de ruines où chaque débat est une baston veule dans un bourbier répugnant, où chaque élu se complaît dans une fange infecte et sordide ?
Et que dire des attaques personnelles ? Ici, les élus ne sont plus que des chacals se disputant des restes, vomissant leur haine et leur mépris.
Vous êtes insupportables !

Je suis un Français parmi tant d’autres. Je me lève tous les matins pour travailler et payer mes factures, pour essayer de donner un avenir à mes enfants. Chaque mois, je verse une part de mon salaire pour financer vos rémunérations trop confortables (plus de 23 000 euros par mois, excusez le peu), vos avantages, vos retraites dorées.
Nous sommes des millions à payer, non seulement pour vous entretenir, mais aussi pour éponger les trous financiers que vous creusez jour après jour avec vos politiques débiles et incohérentes. Nous payons pour vos querelles, pour vos inepties, pour vos promesses jamais tenues. Nous payons pour les déficits, pour la dette que vous creusez sans scrupule, pour vos politiques totalement déconnectées de nos réalités.
L’Assemblée nationale n’est plus qu’une fosse où pourrit la parole. Les idéaux de la démocratie y sont enterrés sous des torrents d’insultes, d’attaques, de menaces et de vulgarités. Ô République, que reste-t-il de toi ? Une arène où l’insulte est reine, où la menace est loi, et où les élus dansent une macabre sarabande sur les ruines de tes valeurs.
Vous n’êtes plus des représentants du peuple ; vous êtes des guignols, des caricatures pathétiques. Vous êtes devenus les fossoyeurs de la République, et chaque euro que nous versons pour vos salaires est une insulte à notre dignité.
Nous avons perdu la foi en vous.
L’Assemblée nationale n’est plus qu’une fosse où pourrit la parole. Les idéaux de la démocratie y sont enterrés sous des torrents d’insultes, d’attaques, de menaces et de vulgarités. Ô République, que reste-t-il de toi ? Une arène où l’insulte est reine, où la menace est loi, et où les élus dansent une macabre sarabande sur les ruines de tes valeurs.
Aujourd'hui, n'avons que notre colère. Une colère sourde, brûlante, qui ne s’éteindra pas tant que vous continuerez à piétiner nos espoirs.
Demain, on vous dégage !