Les PERVERS de la PAC
- Isaac Woerlen
- 24 nov. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 nov. 2024
Quand la Politique Agricole règle tout… Sauf les problèmes.
Interventionnisme de l'État
Asseyez-vous, car aujourd’hui, nous traitons d’un mal profondément enraciné : le syndrome PERVERS : Politique Européenne Rigide Visant à Encadrer et Réguler sans Succès. Ce fléau frappe spécialement nos bureaucrates, toujours persuadés que leurs plans bien huilés régleront les problèmes du monde.
Leurs victimes malheureuses ? Ce sont toujours les gens qui travaillent.
Prenons l'exemple de la PAC, cette noble invention des bureaucrates européens, née en 1962 pour répondre à l’urgence alimentaire d’après-guerre, a été conçue avec amour et ambition. Ah, ces politiques, toujours si bien intentionnés ! Ils voulaient nourrir l’Europe, stabiliser les marchés, et enrichir les paysans.
Résultat ? Ils ont fabriqué des montagnes de beurre, des lacs de lait, et des bataillons d’agriculteurs endettés. Mais ne nous précipitons pas : explorons cette catastrophe, couche par couche.

L'État imagine bien faire, mais fait tout à l'envers
Le grand plan pour sauver le monde (ou au moins l’Europe)
Après 1945, les politiques européens, encore traumatisés par les tickets de rationnement, ont décidé de nous transformer en une grande ferme autosuffisante. "Jamais plus de pénuries !" disaient-ils, la larme à l’œil. Leur recette ? Des subventions généreuses et des prix garantis. Résultat ? Une explosion de la production. Une réussite, non ? Oui, sauf qu’ils ont oublié un détail : personne ne mange dix yaourts par jour.
Les subventions : une dépendance savamment orchestrée
Nos chers agriculteurs, ces héros des champs, ont été dorlotés avec des aides publiques. Produisez, produisez, qu’on vous dit ! Le problème ? Ces aides sont devenues une sorte de perfusion : impossible de survivre sans elles.
En clair, l’État a transformé des entrepreneurs indépendants en patients chroniques. Et comme tout bon médecin paternaliste, il continue de prescrire des traitements coûteux… qui aggravent les symptômes.
Effets secondaires calamiteux
Des excédents à ne plus savoir qu’en faire
Dans les années 70 et 80, l’Europe croulait sous des excédents. Les politiciens ont inventé les "lacs de lait" et les "montagnes de beurre". Poétique, non ? Enfin, jusqu’à ce qu’il faille stocker ces surplus, à grands frais. Et pour quoi faire ? Les distribuer ? Non, voyons. Mieux vaut les jeter ou les exporter à vil prix, ruinant au passage des agriculteurs d’Afrique ou d’ailleurs.
Les quotas laitiers : pansement sur une jambe de bois
En 1984, pour calmer le chaos, l'Europe a imposé des quotas laitiers. Chaque pays devait limiter sa production. Bonne idée, sauf qu’elle a pénalisé les agriculteurs les plus performants, et encouragé les moins compétitifs à se tourner les pouces. Puis, en 2015, les quotas ont été supprimés, plongeant tout le monde dans une nouvelle crise. Un coup de génie bureaucratique.
Une Bureaucratie qui asphyxie
Ah, l’art européen de la paperasse. Avec chaque réforme de la PAC, on ajoute des couches de normes et de régulations. Les agriculteurs doivent gérer des montagnes de formulaires aussi élevées que leurs balles de foin. Pendant ce temps, les grandes exploitations industrielles, elles, prospèrent. Vous avez dit justice ? Non, nous préférons dire : Darwinisme bureaucratique.
L'enfer vert
Travailler plus pour gagner moins
Les agriculteurs sont coincés dans une impasse. D’un côté, les coûts explosent : engrais, machines, énergie. De l’autre, les marges s’effondrent. Tout cela sous le regard bienveillant de l’État qui les nourrit à coups de subventions tout en leur imposant des contraintes impossibles.
La stigmatisation : quand les "Assistés" manifestent
Nos paysans, jadis respectés comme les nourriciers de la nation, sont maintenant traités comme des mendiants ingrats. "Trop dépendants des aides", disent les technocrates. Mais que faire quand la PAC les a rendus captifs d’un système dont ils ne peuvent s’échapper ? Le désespoir, voilà ce qui reste.
Les contradictions environnementales
L’Europe impose des normes environnementales toujours plus strictes : "Moins de nitrates, plus de biodiversité !" s’exclament les politiques. Mais entre la nécessité de produire à bas coût pour concurrencer les importations et ces nouvelles exigences, les agriculteurs doivent accomplir des miracles. Ce ne sont plus des exploitants, ce sont des saints.
Bonnes intentions et crétinisme
Une vision macroéconomique déconnectée
Dans leurs tours d’ivoire, nos bureaucrates européens élaborent des plans géniaux qui ignorent les réalités locales. Une ferme familiale dans le Limousin ? Une monoculture industrielle en Allemagne ? Tout cela est réduit à des tableaux Excel et des graphiques PowerPoint. C’est beau, la modernité.
Réformes réactives : toujours trop tard, jamais trop bonnes
Les quotas, puis leur suppression. Les subventions, puis leur découplage. Chaque réforme de la PAC ressemble à une tentative de boucher un trou dans un navire qui coule. Trop peu, trop tard, et toujours au détriment de ceux qui rament.
Une bureaucratie qui dévore tout
Chaque réforme amène son lot de nouvelles règles et de complications. Les agriculteurs, épuisés, doivent devenir des experts-comptables pour gérer leur exploitation. Pendant ce temps, les géants de l’agro-industrie s’adaptent sans effort. Mais chut, tout cela est fait au nom de l’égalité.
Remède : une Révolution Libérale
Chers amis, retenez bien cette leçon : les politiques publiques, même les mieux intentionnées, sont comme ces médicaments aux effets secondaires terrifiants. La PAC, conçue pour sauver l’agriculture européenne, a créé un système dysfonctionnel où les agriculteurs sont précarisés, les marchés faussés, et les contribuables ponctionnés.
Il est temps de revoir la copie. Libérons les agriculteurs de leur dépendance aux subventions, simplifions les normes, et laissons un peu d’oxygène à ceux qui nourrissent la nation. La PAC peut encore être sauvée, mais seulement si l’on arrête de traiter les agriculteurs comme des enfants sous tutelle.
Et si les politiques continuent de vouloir "bien faire" à ce rythme, je suggère qu’ils commencent par ne plus rien faire du tout. Parfois, le remède le plus efficace est simplement de ne pas administrer de poison supplémentaire.
Je demande l'euthanasie des bureaucrates !
