Barnier, éloge à la dignité
- Isaac Woerlen
- 5 déc. 2024
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Quoique ses choix me semblent loin du sentier,
Je salue Barnier, pour sa noble posture.
Il guida l’action d’un pas plein de clarté,
Quand d’autres, veules, préfèrent la roture.
Un sage en terre troublée
En la Savoie, où naquit l’humble flamme,
S’éleva Barnier, homme de grande foi,
Portant d’élégance l’inaltérable âme,
Quand d’autres, crasseux, hurlaient dans leurs émois.
Mélenchon, bouledogue à l’âpre voix,
Aboyait fort contre la dignité,
Et la meute vile, d’un ton sans éclat,
Souillait son nom de haine et de fierté.
Refrain
Ô vent du mépris, qui souffle sur la France,
Épargne le juste, l’homme de constance.
Car dans le marais où la bassesse ment,
Barnier, chevalier, marche dignement.

L’arène des crétins sans renommée
Le peuple grognard, sous pancartes grossières,
Cracha "vieil fossile" en d’odieuses moqueries.
Le Pen, reine du fiel et des calomnies amères,
Hurlait "traître aux siens", en basses infamies.
Mais Barnier, paisible, aux cœurs endormis
Opposa l’honneur, sans crier, sans trembler.
Dans l’arène infecte des simples d’esprit,
Il portait haut l’art de toujours se garder.
L’homme contre la basse fosse
Parmi les gorets, vautrés dans leur fange,
Barnier s’éleva, loin des cris et du fiel.
Son pas mesuré défiant les louanges,
Mais tenant toujours l’élégance pour ciel.
Là où d’autres chutent, perdus en querelles,
Il cheminait noble, au sein du grand fracas.
Sa stature éclipsant, comme une étincelle,
Les clameurs veules et les vils embarras.
La leçon des grands
Que reste-t-il, en ces jours de misère,
De l’éclat du savoir et des cœurs affûtés ?
Barnier nous montre, loin des cris vulgaires,
Que la grandeur survit aux âmes égarées.
Aux bouledogues hurlants, aux crétins malmenés,
Il oppose la force des mots apaisants.
Dans le fracas des gorges trop pleines,
Sa voix demeure, clair phare des savants.
L'alliance de la honte
Mais voilà qu’unis par la haine commune,
Les camps opposés, enfin réconciliés,
Mélenchon tendit à Le Pen une lune,
Pour faire du fiel leur étendard scellé.
Sous un nouveau nom, aux relents acérés,
Le Rassemblement Insoumis prit la barre,
Transformant la Chambre en fosse des damnés,
Où le verbe bas règne, et l’ignoble s’égare.
Leurs cris d’engeance, leur mépris incarné,
Ne font qu’éclipser l’héritage des sages.
De Barnier reste, face au bruit insensé,
L’image d’un roc défiant l’orage.